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Autocurage (HU) : Différence entre versions

De Wikibardig
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==Synthèse et préconisations==
 
==Synthèse et préconisations==
  
Sur un plan pratique, la démarche la plus sure consiste à respecter simultanément plusieurs conditions.
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Sur un plan pratique, la démarche la plus sure consiste à respecter <u>simultanément</u> plusieurs conditions. En effet l'autocurage suppose d'être capable à la fois de mettre en mouvement les particules et de les transporter, ceci en tout point du réseau.
  
 
===Condition de pente===
 
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===Condition de contrainte de cisaillement===
 
===Condition de contrainte de cisaillement===
  
la contrainte de cisaillement détermine la capacité de mise en mouvement d'une particule. Ashley ''et al'' (2004) préconise une contrainte de cisaillement minimum <math>τ_0</math> de <math>1{6}N/m^2</math>.
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Il est nécessaire, pour assurer la mise en mouvement, de vérifier une contrainte de cisaillement au moins égale à celle préconisée par Ashley ''et al'' (2004) qui est de <math>τ_0</math> de <math>1{,}6N/m^2</math>.
  
La contrainte de cisaillement s'exprime de la façon suivante :
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On peut calculer la contrainte de cisaillement qui s'applique sur une particule de la façon suivante :
  
 
<center><math>τ_0=ρ.g.R_h.I</math></center>
 
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* <math>I</math> : pente de la canalisation (<math>m/m</math>).
 
* <math>I</math> : pente de la canalisation (<math>m/m</math>).
  
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===Condition sur la vitesse===
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Il est nécessaire, pour assurer le transport, de vérifier une vitesse minimum d'écoulement ; les règles proposées par l’Instruction technique de 1977 et rappelées dans le ''tableau 1'' semblent satisfaisantes.
  
  

Version du 10 avril 2020 à 09:50

Traduction anglaise : Self cleansing

Dernière mise à jour : 10/4/2020

Aptitude d'une conduite d'assainissement à transporter les écoulements qu'elle reçoit sans s'encrasser.

En pratique, un bon autocurage impose que la capacité de transport des particules solides soit suffisante pour éviter leur dépôt et leur décantation.

Sommaire

Éléments d'historique

Différents critères utilisés

Plusieurs paramètres empiriques ont été utilisés dans différents pays et à différentes époques pour établir les conditions minimales censées assurer l'autocurage des réseaux unitaires et séparatifs :

  • la pente : Utilisé seul, c'est le paramètre le moins pertinent et le moins utilisé et seules quelques valeurs sont disponibles ;
  • la vitesse : c'est le critère le plus souvent employé et il existe de très nombreuses valeurs limites dans la littérature ;
  • la contrainte de cisaillement : Ce critère est surtout utilisé dans les pays scandinaves.

Les tableaux suivants fournissent des exemples de vitesses d'autocurage et de contraintes de cisaillement utilisées dans différents pays comme critère d'autocurage. Les tableaux 2 et 3 ont été construits en synthètisant les travaux de Ackers et al (1994), Artières (1987), May (1995) et Nalluri et Ab. Ghani (1995).


Tableau 1 : Conditions d'autocurage des réseaux d'après [Ministères, 1977].
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Tableau 2 : Valeur minimales des vitesses d’écoulement pour l’autocurage préconisées dans différents pays


Tableau 3 : Valeurs minimales des contraintes de cisaillement pour l’autocurage préconisées dans différents pays

État des connaissances

Des travaux importants ont été conduits à partir des années 1990 par le groupe de travail Sewer sediment du JCUD. Ces travaux ont été synthétisés dans Ashley et al (2004). Les principales conclusions de ces travaux sont les suivantes.

  • L'application des critères de vitesse minimale ou de contrainte de cisaillement minimale conduit à des pentes trop fortes pour les conduites de diamètre inférieur à 500 mm, et à des pentes insuffisantes pour les conduites de plus grand diamètre.
  • Le caractère cohésif des dépôts, les caractéristiques hydrodynamiques des solides et la variabilité des conditions hydrauliques jouent un rôle important dans les processus de dépôt, de sédimentation, d'érosion et de transport des solides, et donc dans l'obtention ou non d'un autocurage.
  • Un meilleur autocurage suppose de prendre simultanément en compte plusieurs paramètres tels que la pente, le débit, la hauteur de remplissage des conduites et la concentration en solides transportés par l'écoulement.
  • En termes d'exploitation un des résultats a priori paradoxal montre que la capacité de transport solide d'un écoulement est plus élevée en présence d'un léger dépôt que dans la même conduite sans dépôt, et qu'il existe des hauteurs optimales de dépôts en fonction des autres paramètres pris en compte.

Synthèse et préconisations

Sur un plan pratique, la démarche la plus sure consiste à respecter simultanément plusieurs conditions. En effet l'autocurage suppose d'être capable à la fois de mettre en mouvement les particules et de les transporter, ceci en tout point du réseau.

Condition de pente

Éviter les pentes inférieures à 3/1000 ; lorsque la pente est proche de cette valeur, les difficultés de pose peuvent provoquer des variations de profil qui ne permettent plus d’assurer ponctuellement les capacités d’auto curage ; il y aura lieu de vérifier particulièrement la qualité de la pose dans ces secteurs (Memento technique ASTEE) ;

Condition de contrainte de cisaillement

Il est nécessaire, pour assurer la mise en mouvement, de vérifier une contrainte de cisaillement au moins égale à celle préconisée par Ashley et al (2004) qui est de $ τ_0 $ de $ 1{,}6N/m^2 $.

On peut calculer la contrainte de cisaillement qui s'applique sur une particule de la façon suivante :

$ τ_0=ρ.g.R_h.I $

Avec :

  • $ ρ $ : masse volumique de l'eau ($ kg/m^3 $)
  • $ g $ : accélération de la pesanteur ($ m/s^2 $)
  • $ R_h $ : rayon hydraulique correspondant au débit de pointe de temps sec pour les réseaux unitaires et les réseaux séparatifs eaux usées et au débit généré par une pluie mensuelle pour les réseaux séparatifs pluviaux ($ m $)
  • $ I $ : pente de la canalisation ($ m/m $).

Condition sur la vitesse

Il est nécessaire, pour assurer le transport, de vérifier une vitesse minimum d'écoulement ; les règles proposées par l’Instruction technique de 1977 et rappelées dans le tableau 1 semblent satisfaisantes.


Bibliographie :

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