Bassin de retenue en eau (HU)
Traduction anglaise : wet pond, retention basin
Dernière mise à jour : 5/7/2020
Bassin de retenue à plan d’eau permanent, où le stockage est obtenu en mettant à profit le marnage.
Ces ouvrages font partie des techniques alternatives de gestion des eaux pluviales.
Spécificité des bassine de retenue en eau
Un bassin en eau peut prendre des tailles très diverses. Il peut s'agir d'une petite mare capable de stocker l'eau produite par une maison individuelle (solution à la source) ou d'un lac de plusieurs hectares, recueillant l'eau de tout un quartier (solution "eau bout du tuyau" - voir Figure 3 ). Dans tous les cas la réserve de stockage supplémentaire est obtenue en remplissant le plan d'eau au-dessus du niveau normal. On appelle marnage (ou hauteur de marnage) cette différence de hauteur d’eau entre le niveau habituel par temps sec et le niveau maximum par temps de pluie (voir Figure 1).
Le volume supplémentaire peut se vidanger par un exutoire à débit contrôlé ou non situé au niveau du niveau normal de remplissage. Il peut également se vidanger par infiltration. Dans ce cas, comme la partie en eau permanente doit bien sur être étanche, il est nécessaire de prévoir une extension du plan d'eau sur une surface supplémentaire perméable (Voir Figure 2).
Intérêt des bassins de retenue en eau
Les bassins de retenue en eau constituent des écosystèmes qui présentent, en plus de leur fonction hydraulique, des intérêts multiples en fonction de leur taille et de leur conception : aspect paysager, aménagement urbain, activités de loisirs (promenades, pêche, loisirs nautiques, modélisme, etc.). Ils assurent également un traitement partiel des eaux pluviales qu’ils reçoivent, notamment par décantation. De ce point de vue, leur fonctionnement est voisin de celui d’une lagune non aérée.
Conception et entretien des bassins de retenue en eau
Les bassins de retenue en eau, même les plus petits, doivent être conçus avec soin, notamment en prévoyant des accès faciles et une variété d’habitats pour favoriser la diversité de la faune et de la flore. On considère généralement que la profondeur minimale doit être de 1,5 m.pour éviter un développement trop important de plantes aquatiques en surface. Il est également utile de prévoir des ouvrages de prétraitement (dégrillage, voire déshuilage en cas de risque avéré de pollution accidentelle par des hydrocarbures), éventuellement complétés par des bassins secs installés en amont et assurant l’essentiel de la décantation lors des plus forts événements pluvieux.
Une approche pluridisciplinaire regroupant hydrauliciens, aménageurs, urbanistes, paysagistes et hydrobiologistes est indispensable. Un entretien spécifique de ces bassins de retenue est nécessaire, notamment le contrôle des équipements électromécaniques éventuels, le contrôle du développement des végétaux et des algues, le suivi de la qualité des eaux du bassin et la surveillance des pollutions.