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Eau destinée à la consommation humaine (HU)

De Wikibardig

Traduction anglaise : Water intended for human consumption

Dernière mise à jour : 30/09/2022

Eau distribuée par un réseau public ou commercialisée en bouteille dont la qualité est conforme à des normes très strictes, élaborées à un niveau national ou supranational ; ces normes fixent en particulier des valeurs limites qui ne doivent pas être dépassées pour un grand nombre de paramètres microbiologiques, physiques et chimiques.

Sommaire

Cadre réglementaire

En France, sur le plan réglementaire, il n’existe que deux types d’eau destinées à la consommation : les « eaux minérales naturelles » (EMN) qui ne représentent que certaines eaux en bouteille et les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) qui comprennent les eaux distribuées au robinet par les réseaux publics ainsi que certaines eaux en bouteilles qualifiées notamment d’eaux de source (figure 1).

La réglementation française précise également que les EDCH distribuées en réseau doivent être conformes aux normes jusqu’au robinet, c’est-à-dire après passage dans les réseaux intérieurs des maisons et immeubles. Ces normes sont très strictes et fixées de façon à ce que la consommation ne présente aucun risque : absence de micro-organismes pouvant nuire à la santé, très faibles concentrations de contaminants chimiques. Des contrôles permanents et indépendants permettent de vérifier que les eaux distribuées dans les réseaux publics sont en conformité avec ces normes.


Figure 1 : Les eaux destinées à la consommation humaine sont régies par le même cadre réglementaire, qu'elles soient distribuées en bouteille ou par un réseau public ; elles répondent donc exactement aux mêmes normes de qualité ; source : projet eaumelimelo.

Pour en savoir plus sur le cadre réglementaire :

Normes de qualité

Il existe deux référentiels principaux concernant les normes de qualité des eaux destinées à la consommation humaine :

Les anciennes normes européennes pouvaient être plus strictes ou moins strictes que celles de l'OMS. Les nouvelles normes (telles qu'elles s'appliqueront à partir du 12 janvier 2023) sont généralement plus strictes ; ce sont les normes européennes qui s'appliquent a minima dans la réglementation française. Les principales évolutions de la nouvelle directive européenne par rapport à la précédente portent (solidarites-sante.gouv.fr) :

  • sur une modification des normes de qualité : de nouveaux paramètres ont été introduits (chlorates, chlorites, acides haloacétiques, bisphénol A, uranium chimique, microcystines). Certaines normes de qualité ont été relevées (antimoine, bore, sélénium), d'autres abaissées (plomb, chrome) ou précisées (métabolites de pesticides) ;
  • sur la mise en place d’une approche basée sur les risques avec l'obligation de mettre en place des plans de gestion de la sécurité sanitaire des eaux (PGSSE) ;
  • sur le renforcement des exigences en matière de matériaux au contact de l’eau ;
  • sur l’amélioration de l’accès à l’eau pour tous (article 16 de la directive eau potable) ;
  • sur une information plus transparente sur la qualité de l’eau.

État de l'alimentation en eau dans le monde

D'après l'OMS (https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/drinking-water), en 2020 :

  • "74 % de la population mondiale (soit 5,8 milliards de personnes) utilisaient un service d’alimentation en eau potable géré en toute sécurité – c’est-à-dire, situé sur le lieu d’usage, disponible à tout moment et exempt de toute contamination."
  • "Au moins 2 milliards de personnes dans le monde utilisent une source d’eau potable contaminée par des matières fécales. La présence de microbes dans l’eau potable contaminée par des matières fécales représente le plus grand risque en termes de sécurité et de transmission de maladies telles que la diarrhée, le choléra, la dysenterie, la fièvre typhoïde et la poliomyélite."
  • "La contamination microbiologique de l’eau potable peut être à l’origine de la transmission de maladies telles que la diarrhée, le choléra, la dysenterie, la fièvre typhoïde et la poliomyélite, et on estime qu’elle entraîne chaque année 485 000 décès consécutifs à des maladies diarrhéiques. La présence d’arsenic, de fluorure ou de nitrate dans l’eau potable est le risque chimique le plus important."
  • "La disponibilité d’eau salubre en quantité suffisante facilite l’hygiène, essentielle pour prévenir non seulement les maladies diarrhéiques mais aussi les infections respiratoires aiguës et de nombreuses maladies tropicales négligées."
  • "Plus de 2 milliards de personnes vivent dans des pays en situation de stress hydrique, phénomène que les changements climatiques et la croissance démographique devraient exacerber dans certaines régions."
  • "En 2019, dans les pays les moins avancés, 50 % seulement des établissements de santé disposaient de services d’alimentation en eau de base, 37 % de services d’assainissement de base et 30 % d’un service de gestion des déchets de base."

Différence entre eau du robinet et eau en bouteille

Il n’existe aucune différence de qualité sanitaire entre les eaux distribuées par les réseaux publics et les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH), souvent qualifiées d'eau de source, vendues en bouteille qui doivent satisfaire exactement les mêmes contraintes de qualité.

Les eaux minérales naturelles (EMN), constituent un cas particulier car leurs qualités thérapeutiques ont été reconnues par l’Académie nationale de médecine. Elles doivent respecter la majorité des critères de qualité comme les EDCH, mais des particularités leurs sont autorisées concernant la teneur parfois élevée en sels minéraux.


Figure 2 : Les bouteilles d'eau constituent une source importante de la pollution par les plastiques ; source : projet eaumelimelo.

Le choix de consommer des eaux en bouteille à la place de l’eau du robinet a un coût, car un litre d’eau en bouteille coûte entre 40 et 400 fois plus cher qu’un litre d’eau du robinet ! Il a aussi un impact environnemental, d’une part, parce que la production et le transport des bouteilles consomment des matières premières et de l’énergie et émettent des gaz à effet de serre, d’autre part, parce qu’il faut gérer les déchets des bouteilles en plastique (figure 2).

Pour en savoir plus :

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