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Qualité des milieux aquatiques (HU)

De Wikibardig

Traduction anglaise : Water bodies quality

Dernière mise à jour : 9/1/2020

D'une façon générale, la qualité d'un objet ou d'un système mesure la capacité de celui-ci à remplir une ou plusieurs fonctions. La qualité d'un milieu aquatique, peut donc se définir comme son aptitude, d'une part, à remplir ses fonctions biologiques "naturelles" et, d'autre part, à permettre les usages anthropiques que l'on attend d'elle.

En pratique, un milieu aquatique est un écosystème complexe et l'évaluation de sa qualité nécessite la prise en compte de critères multiples (quantitatifs, physico-chimiques, écologiques, etc.).

Éléments d’historique

En France, la qualité des eaux a commencé à être évalué suite à la loi sur l'eau de 1964 et à la mise en place des agences de l'eau. Les premières évaluations reposaient uniquement sur des grilles d’indicateurs physico-chimiques, qui dépendaient d'ailleurs des usages envisagés pour l'eau et même des agences de l'eau. La vision était donc strictement utilitaire et ne s'intéressait pas à la qualité du milieu lui-même.

Les choses ont commencé à changer avec la loi sur l'eau de 1992. Celle-ci promouvait en effet une gestion équilibrée de la ressource prenant en compte à la fois la préservation des écosystèmes aquatiques et leur valorisation économique pour les besoins anthropiques.

Par exemple, [Meybeck, 1994] définissait la qualité des milieux aquatiques à partir des trois éléments suivants :

  • un ensemble de concentrations de diverses substances, de leurs formes spécifiques, et de leur distributions entre les phases organiques-inorganiques ;
  • la composition et l'état physiologique des organismes aquatiques trouvés dans le milieu (etc.) ;
  • la nature physique du milieu, eau et substrat, c'est à dire de l'habitat au sens des écologistes.




Ce système, ancien dans son principe (1971), est basé depuis le début du siècle sur la directive cadre sur l’eau (DCE) de 2000.


On distingue ainsi : - 1) Un état écologique à 5 niveaux (très bon, bon, moyen, médiocre, mauvais) avec comme éléments évaluateurs les invertébrés benthiques, les diatomées benthiques, les macrophytes, le phytoplancton, les poissons, la chimie générale, et une trentaine de polluants minéraux ou organiques. L’hydromorphologie fait aussi partie de "ces éléments de qualité". - 2) Un état chimique à 2 niveaux (respect ou non des NQE) pour une cinquantaine de substances dangereuses.

Deux arrêtés ministériels originellement datés du 25 janvier 2010 et modifiés de nombreuses fois depuis régissent cette évaluation. L’un a trait aux méthodes d’évaluation à utiliser, l’autre au programme de surveillance. Le plan de gestion actuel (2016-2021) est régi par les AM de 2015. L’état des lieux 2019, le futur plan de gestion (2022-2027) et les préconisations à utiliser d’ores et déjà en instruction des dossiers sont encadrés par les AM de 2018 et suivants.

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