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Traçage (HU)

De Wikibardig

Traduction anglaise : Tracing

Dernière mise à jour : 12/11/2022

En hydrologie et en assainissement, ce terme désigne une méthode d'investigation pour mieux connaître le fonctionnement d'un système hydraulique.

Champs d'application du traçage

Les techniques de traçage sont principalement mises en œuvre dans deux domaines.

Traçage en débitmétrie

Il est possible de mesurer le débit dans un cours d'eau ou dans une conduite en injectant un débit connu d'un traceur (chimique ou coloré) dans l'écoulement et en mesurant la concentration de ce produit à l'aval :


$ Q = \frac{Qt}{C} $

Avec :

  • $ Q $ : débit recherché ;
  • $ Qt $ : débit du traceur injecté ;
  • $ C $ : concentration.

Pour que cette méthode fonctionne, il est nécessaire que le traceur se soit mélangé de façon homogène avec l'eau ce qui nécessite une distance minimum, dépendant de la largeur de l’écoulement et de sa turbulence, entre le point d'injection et le point de mesure (voir Longueur de bon mélange (HU)). Par ailleurs cette technique ne peut être utilisée que ponctuellement. Son domaine privilégié d'utilisation est donc le contrôle ou l'étalonnage de capteurs fonctionnant en continu.

Pour être pertinent un traceur doit présenter différentes caractéristiques :

  • ne pas être naturellement présent dans l’écoulement ;
  • se mélanger facilement à l’eau ;
  • être stable durant la durée du traçage ;
  • être mesurable par un capteur en temps réel ;
  • être d’un coût aussi faible que possible.

Au vu de ces éléments (GRAIE, 2011) préconise pour les réseaux d'assainissement :

  • le chlorure de sodium NaCl, dont la concentration peut être mesurée en continu par conductimétrie pour le temps sec ;
  • la Rhodamine WT, dont la concentration peut être mesurée en continu par fluorimétrie pour le temps de pluie (la concentration en NaCl n'est pas stable par temps de pluie).

Traçage en recherche d'eau parasite ou en contrôle des branchements

L'injection d'un traceur coloré permet également de savoir où aboutit l'eau provenant d'une source connue. Cette solution est par exemple utilisée pour identifier les bons et mauvais branchements dans un système d’eau usée ou pluviale. Dans le cas de la recherche d'eau parasite, comme elle ne fonctionne que de l'amont vers l'aval, elle impose une hypothèse préalable sur les sources possibles.

Cette technique est également utilisée dans d'autres domaines ; par exemple en hydrogéologie pour définir les extrémités du parcours de l’eau en zone karstique.

Dans tous les cas les produits utilisés doivent être biodégradables et non nocifs pour l'environnement aquatique.

Pour en savoir plus :

  • GRAIE (2011) : Fiche n°7 : Vérification du débit et de la vitesse par la méthode de traçage ; groupe de travail autosurveillance ; 6p. ; disponible sur www.graie.org
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