Wikibardig:Ouvrages hydrauliques autres que digues et barrages participant au système de protection contre les inondations : Différence entre versions
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Les digues construites pour empêcher les eaux de marées de s’écouler dans le réseau local de drainage des eaux de pluies peuvent avoir des conduites transversantes équipées de valves ou clapets à rabats anti-marées, disposées sur le côté du milieu eau, afin de prévenir les intrusions d’eau. | Les digues construites pour empêcher les eaux de marées de s’écouler dans le réseau local de drainage des eaux de pluies peuvent avoir des conduites transversantes équipées de valves ou clapets à rabats anti-marées, disposées sur le côté du milieu eau, afin de prévenir les intrusions d’eau. | ||
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+ | Les clapets produits commercialement sont habituellement en fonte, acier inoxydable, composite (fibre de verre enrobant des aciers), bois ou caoutchouc néoprène. | ||
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+ | TOURMENT, R., BEULLAC, B., (coord.), 2018, Inondations : analyse de risque des systèmes de protection – Application aux études de dangers. Editions Lavoisier, 2018. | ||
Version du 23 octobre 2018 à 11:14
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Un système de protection correspond à l’ensemble d’ouvrages, et parfois d’autres éléments de l’environnement, ayant pour but ou pour effet de protéger un territoire naturellement inondable contre les inondations issues d’une ou plusieurs étendues d’eau (mer, cours d’eau, lacs…).
Les ouvrages du système de protection sont constitués par des digues et des barrages ainsi que d’autres éléments anthropiques, hors digues et barrages, qui complètent le système de protection.
Ces ouvrages soit concourent à la protection contre les inondations, soit relèvent de mesures compensatoires. Il en est ainsi des passages batardables et rampes d’accès entre la zone protégée et le côté eau des traversées par aqueducs, galeries et conduites, équipées ou non de vannes. Ces ouvrages singuliers parfois particuliers nécessitent une analyse individuelle au cas par cas dans le cadre de l'analyse du système de protection dans son ensemble. Leurs fonctions comme leurs modes de dégradation ou de défaillance sont en effet spécifiques.
La liste des ouvrages présentés ci-dessous n’est pas exhaustive.
Bassins de stockage en dérivation
Bassins de stockage en dérivation
Batardeaux
Un batardeau est un élément de bois ou parfois métallique que l'on glisse dans des rainures prévues à cet effet, permettant d'obturer des zones plus basses en crête de digue, zones où sont aménagés des traversées ou des accès au fleuve ou à la mer (portes, escaliers, cales…).
Un batardeau est donc construit par superposition de profilés les uns sur les autres. La plupart des batardeaux sont trop grands pour être installés sans certains types d’équipement lourd : des grues, des chariots élévateurs ou des camions seront nécessaires pour leur installation. La disponibilité des équipements devra être prise en considération durant le développement des activités et dans les budgets de maintenance et d’exploitation.
L’utilisation de batardeaux en prévention de l’inondation implique de connaître leur état, leur lieu de stockage et la méthode de leur mise en œuvre.
Batardeau en aluminium d’Arles (13)- Photo Irstea – G2DR
Batardeau de Comps (30) crue de septembre 2002- Photo Irstea G2DR
batardeau d'Aramon (30) crue de 2002 Irstea G2DR |
Un batardeau est aussi un ouvrage de retenue provisoire, destiné à protéger un chantier des venues d'eau.
Casier
Un casier est un espace ceinturé par une frontière plus ou moins continue et fermée, susceptible de se remplir d’eau (surverse, brèche, franchissements).
Cette frontière peut être constituée par des digues, par d’autres remblais surélevés et par des éléments de relief naturel. Les casiers ont tendance à favoriser le stockage de l’eau et à entraver les écoulements (sauf au cours de la mise en eau du casier, puis de sa vidange). Ils communiquent avec d’autres casiers, avec le cours d’eau, ou avec la mer, par des écoulements de type déversements, orifices, siphons, etc.
Système ramifié à casiers (Source Tourment R., Beullac B.)
La présence de casiers hydrauliques dans la zone protégée, permet de contrôler la propagation des éventuelles inondations. Leur remplissage progressif permet de différer l’inondation de la zone principale à protéger et de modérer les vitesses d’écoulement et de montée du niveau de l’eau.
Déversoirs
Murs
Des murs édifiés pour diverses raisons peuvent faire partie d’un système de protection contre les inondations.
Par exemple, à Toulouse, les murs d'enceinte de l'Hôtel-Dieu jouent un rôle de protection contre les inondations dus à la Garonne.
Hôtel-Dieu de Toulouse et continuité avec les murs, protection contre les crues de la Garonne (amont à gauche, aval à droite, y compris une porte) (photos R. Tourment) |
Stations de pompage
Les stations de pompage incluses dans les systèmes de protection permettent soit le drainage de la zone protégée (évacuation des eaux de ruissellement de la zone protégée pendant les périodes de hautes eaux quand l'évacuation gravitaire n'est pas possible) soit le ressuyage (évacuation des eaux d'inondation après l'épisode, pour accélérer le retour à la normale).
Lorsque les terres sont situées sous le niveau marin, les eaux excédentaires du secteur seront pompées vers une destination, qui peut être suivant les cas un bassin de rétention, un canal de rivière ou la mer.
Les stations de pompage sont utilisées en conjonction avec d’autres structures conçues pour éliminer le ruissellement des zones basses, par exemple les fossés de drainage.
La mise en œuvre de la station de pompage a pour effet de limiter les conséquences sur les bâtiments, cultures et autres types de biens pour lesquels la durée de l'inondation a une influence directe.
station de pompage de l'Authion : amont (rivière Authion), salle des pompes (photos R. Tourment) |
Deux types de systèmes sont employés pour installer les conduites d’évacuation des stations de pompage qui transportent les eaux de pluies pompées des terres vers le côté en eau des digues soit par-dessus les digues avec ou sans siphon, soit au travers de la ligne de protection.
Vannes et clapets
Une porte à marée ou un clapet anti-retour est construit pour empêcher que les fluctuations de niveaux d’eau induisent des écoulements au travers d’un système de défense contre les inondations, l’eau est maintenue en dehors de la zone endiguée par la fermeture du système lorsque le différentiel de pression d’eau est suffisamment important pour maintenir les portes ou clapets fermés.
Les digues construites pour empêcher les eaux de marées de s’écouler dans le réseau local de drainage des eaux de pluies peuvent avoir des conduites transversantes équipées de valves ou clapets à rabats anti-marées, disposées sur le côté du milieu eau, afin de prévenir les intrusions d’eau.
Clapet en aval (coté eau) d'une canalisation d'évacuation des eaux pluviales de la zone protégée (photo R. Tourment)
Pose de clapets hydrauliques sur la digue de Beyhalde (64) - Photo SANS N. Irstea -G2DR
Dans le domaine côtier, là où les marées peuvent monter et descendre de plusieurs mètres chaque jour lors de la marée haute, la totalité de la sortie du clapet peut être sous les eaux, permettant seulement une brève période de maintenance durant les marées.
Les clapets produits commercialement sont habituellement en fonte, acier inoxydable, composite (fibre de verre enrobant des aciers), bois ou caoutchouc néoprène.
Références
TOURMENT, R., BEULLAC, B., (coord.), 2018, Inondations : analyse de risque des systèmes de protection – Application aux études de dangers. Editions Lavoisier, 2018.
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Pour plus d'information sur l'auteur : Irstea - UR RECOVER - Equipe G2DR
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