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Wikibardig:Surveillance visuelle de routine : Différence entre versions

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Pendant la première mise en eau, la périodicité de cette surveillance est liée à la vitesse de montée du plan d'eau. On peut, à titre indicatif, retenir un rythme hebdomadaire qui peut être plus espacé si le niveau de la retenue n'évolue pas pendant une longue période. A contrario, une visite s'impose après chaque épisode pluvieux significatif.
 
Pendant la première mise en eau, la périodicité de cette surveillance est liée à la vitesse de montée du plan d'eau. On peut, à titre indicatif, retenir un rythme hebdomadaire qui peut être plus espacé si le niveau de la retenue n'évolue pas pendant une longue période. A contrario, une visite s'impose après chaque épisode pluvieux significatif.
  
En phase d'exploitation normale et en l'absence de tout désordre ou anomalie quant au comportement de l'ouvrage, la périodicité usuelle de surveillance visuelle est hebdomadaire pour les barrages de classe A. Pour les barrages de classes B et C, on peut retenir une périodicité mensuelle et d’une fois tous les deux mois pour barrages de classe D. Ces fréquences de surveillance visuelle en fonction des classes de barrage sont indicatives et sont modulées au cas par cas selon les ouvrages. Ainsi, les visites doivent être plus rapprochées dès que l'on constate une anomalie ou désordre nouveau.
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En phase d'exploitation normale et en l'absence de tout désordre ou anomalie quant au comportement de l'ouvrage, la périodicité usuelle de surveillance visuelle est hebdomadaire pour les barrages de classe A. Pour les barrages de classes B et C, on peut retenir une périodicité mensuelle. Ces fréquences de surveillance visuelle en fonction des classes de barrage sont indicatives et sont modulées au cas par cas selon les ouvrages. Ainsi, les visites doivent être plus rapprochées dès que l'on constate une anomalie ou désordre nouveau.
  
 
L'observation doit être systématique après chaque crue (La surveillance visuelle à l'occasion des crues).
 
L'observation doit être systématique après chaque crue (La surveillance visuelle à l'occasion des crues).
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Si le barrage est doté d'un dispositif d'auscultation, l'exploitant procède, à l'occasion de ces visites, aux mesures simples telles que débits, piézométrie, et vérifie le bon fonctionnement des appareils.
 
Si le barrage est doté d'un dispositif d'auscultation, l'exploitant procède, à l'occasion de ces visites, aux mesures simples telles que débits, piézométrie, et vérifie le bon fonctionnement des appareils.
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==Références==
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CFBR (Comité Français des Grands Barrages), 2002. Petits barrages : recommandations pour la conception, la réalisation et le suivi. Coordination Gérard Degoutte. Cemagref Editions-2° édition.
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Royet P. 2006, La surveillance et l’entretien des petits barrages. Edition Quae, Paris 2006.78 p.
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Pour plus d'information sur l'auteur : [http://www.irstea.fr/la-recherche/unites-de-recherche/recover/geomecanique-genie-civil Irstea - UR RECOVER - Equipe G2DR]
  
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Version du 4 septembre 2017 à 13:35

Sommaire

La surveillance visuelle de routine

Elle a pour objectif de déceler rapidement tout phénomène nouveau affectant le barrage et de suivre qualitativement les évolutions.

Pendant la première mise en eau, la périodicité de cette surveillance est liée à la vitesse de montée du plan d'eau. On peut, à titre indicatif, retenir un rythme hebdomadaire qui peut être plus espacé si le niveau de la retenue n'évolue pas pendant une longue période. A contrario, une visite s'impose après chaque épisode pluvieux significatif.

En phase d'exploitation normale et en l'absence de tout désordre ou anomalie quant au comportement de l'ouvrage, la périodicité usuelle de surveillance visuelle est hebdomadaire pour les barrages de classe A. Pour les barrages de classes B et C, on peut retenir une périodicité mensuelle. Ces fréquences de surveillance visuelle en fonction des classes de barrage sont indicatives et sont modulées au cas par cas selon les ouvrages. Ainsi, les visites doivent être plus rapprochées dès que l'on constate une anomalie ou désordre nouveau.

L'observation doit être systématique après chaque crue (La surveillance visuelle à l'occasion des crues).

Les visites doivent se dérouler selon un circuit préétabli (défini par exemple par l'ingénieur spécialiste) et ne négliger aucun point d'observation. L'agent chargé des visites de routine doit être en possession des équipements de sécurité (casque et lampe s'il y a une galerie, chaussures) et avoir tout le nécessaire pour le report des observations et mesures (plans, fiches, appareil photographique, etc.).

Les points principaux de la surveillance visuelle sont les suivants :

Inspections communes à tous les types d’ouvrages - niveau d’eau dans la retenue

- apparition ou évolution de zones humides sur le parement ou le pied aval du barrage

- apparition ou évolution de fuites, y compris dans la zone en aval du barrage

- obstruction des vannes ou des seuils par des corps flottants

- obstruction du coursier de l'évacuateur de crue par de la végétation, des éboulements…

- état des appareils d'auscultation, s'ils existent. Pour les barrages en remblai (terre ou enrochement)

Pour les barrages en remblai (terre ou enrochement) - fuites localisées, éventuellement avec entraînement de grains de sol
- apparition de bourrelets et/ou fissures en crête ou sur le parement aval (amorces de glissement)
- tassements, en particulier en crête ou au contact d’ouvrages en béton
- creusement de ravines sur les parements amont et aval
- points bas sur la crête du remblai

- désordres sur la protection antibatillage (pierres déplacées, désagrégées…)

- végétation arbustive sur les talus et près du pied aval

- corrosion et rupture des fils des cages d'ouvrages en gabions

- dégâts dus aux animaux fouisseurs.

Barrages en béton ou en maçonnerie - dégradation des joints du parement amont

- décollements de l'enduit amont

- fissures (ouvertes ou fermées, avec ou sans fuites, traversantes ou non)

- dépôts de calcite

- apparition ou évolution de zones de fuites ou de suintements.

Lorsque la visite de routine s'effectue à retenue basse, voire vide, c'est l'occasion d'inspecter attentivement toutes les parties habituellement noyées : parement amont, tête amont des ouvrages de prise et de vidange, berges de la retenue. Il convient aussi de noter l'état d'envasement ou d'engravement de la retenue.

Ces visites doivent être mentionnées dans le registre du barrage

Si le barrage est doté d'un dispositif d'auscultation, l'exploitant procède, à l'occasion de ces visites, aux mesures simples telles que débits, piézométrie, et vérifie le bon fonctionnement des appareils.

Présence de suintements.PNG Présence de suintements. (Photo Irstea - G2DR).

Fissure verticale non trav.PNG Fissure verticale non traversante. (Photo Irstea - G2DR).

Joints mediocres.PNG Qualité médiocre des joints des pierres du parement aval / pierres manquantes. (Photo Irstea - G2DR).

Fuite muret EI.PNG Le gel rend plus visibles les fuites. (Photo Irstea - G2DR).

Talus aval rg EI.PNG Talus aval- la zone humide se caractérise par une végétation différente de celle du remblai RG. (Photo Irstea - G2DR).

Références

CFBR (Comité Français des Grands Barrages), 2002. Petits barrages : recommandations pour la conception, la réalisation et le suivi. Coordination Gérard Degoutte. Cemagref Editions-2° édition.

Royet P. 2006, La surveillance et l’entretien des petits barrages. Edition Quae, Paris 2006.78 p.


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Pour plus d'information sur l'auteur : Irstea - UR RECOVER - Equipe G2DR


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