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Wikigeotech:Le calcaire de Beauce : Différence entre versions

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=== 1)Origine et formation ===
 
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Une description plus complète est réalisée dans la [http://www.geotech-fr.org/sites/default/files/congres/jelpc/JELPC%201972%20Calcaire%20Beauce%20pp%2014-53%20Lorain.pdf synthèse]<ref>J.M. LORAIN (1973). La géologie du calcaire de Beauce. Bulletin de Liaison des Laboratoires des Ponts et Chaussées. N° spécial U - juin 1973</ref> présentée par Jean-Marie LORAIN, spécialiste de la géologie de la région Centre-Val de Loire.
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Une description plus complète est réalisée dans la [http://www.geotech-fr.org/sites/default/files/congres/jelpc/JELPC%201972%20Calcaire%20Beauce%20pp%2014-53%20Lorain.pdf synthèse]<ref name=B>J.M. LORAIN (1973). La géologie du calcaire de Beauce. Bulletin de Liaison des Laboratoires des Ponts et Chaussées. N° spécial U - juin 1973</ref> présentée par Jean-Marie LORAIN, spécialiste de la géologie de la région Centre-Val de Loire.
 
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Le domaine lacustre s’est développé à l'époque Tertiaire dans le quart Sud-Ouest du Bassin Parisien sous une alternance de saisons sèches et de saisons des pluies (correspondant à un climat subtropical), sur une très vaste étendue généralement plate ou avec de très rares reliefs émergeants. Les faciès lacustres qui se déposent dans cet environnement sont essentiellement calcaires et s'acumulent depuis le Lutétien jusqu'à l'Aquitanien. On en retrouve quelques traces encore au Burdigalien. L'absence quasi constante de fossiles caractéristiques font que toute synthèse stratigraphique est difficile et que l'âge attribué à chaque formation est bien souvent arbitraire. <br />
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Le domaine lacustre s’est développé à l'époque Tertiaire dans le quart Sud-Ouest du Bassin Parisien sous une alternance de saisons sèches et de saisons des pluies (correspondant à un climat subtropical), sur une très vaste étendue généralement plate ou avec de très rares reliefs émergeants. Les faciès lacustres qui se déposent dans cet environnement sont essentiellement calcaires et s'accumulent depuis le Lutétien jusqu'à l'Aquitanien. On en retrouve quelques traces encore au Burdigalien. L'absence quasi constante de fossiles caractéristiques font que toute synthèse stratigraphique est difficile et que l'âge attribué à chaque formation est bien souvent arbitraire. <br />
 
S'il existe un calcaire de Beauce au sens strict du terme qui correspond à l'étage Aquitanien, il est plus prudent de parler des formations lacustres de Beauce en sachant que l'on y incorpore des calcaires d'âge différents.<br />
 
S'il existe un calcaire de Beauce au sens strict du terme qui correspond à l'étage Aquitanien, il est plus prudent de parler des formations lacustres de Beauce en sachant que l'on y incorpore des calcaires d'âge différents.<br />
  
 
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Le calcaire de Beauce occupe une vaste superficie et en excluant les zones où il est recouvert des formations de l'Orléanais et de la Sologne, on peut comptabiliser une superficie visible et exploitable d'environ 5 400 km2, juste recouvert par le limon des plateaux dont l'épaisseur maximale excède rarement 2,50 à 3,00 mètres et par quelques lambeaux épars de sables de Lozère.<br />
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Le calcaire de Beauce occupe une vaste superficie<ref name=B/> et en excluant les zones où il est recouvert des formations de l'Orléanais et de la Sologne, on peut comptabiliser une superficie visible et exploitable d'environ 5 400 km2, juste recouvert par le limon des plateaux dont l'épaisseur maximale excède rarement 2,50 à 3,00 mètres et par quelques lambeaux épars de sables de Lozère.<br />
Aux variations locales près, variations surtout sensibles en bordure et en relation avec les anticlinaux, l'épaisseur de l'ensemble des dépôts lacustres croît de la périphérie au centre du bassin de sédimentation. Celui-ci est occupé par deux cuvettes :
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Aux variations locales près, variations surtout sensibles en bordure et en relation avec les anticlinaux, l'épaisseur de l'ensemble des dépôts lacustres croît de la périphérie au centre du bassin de sédimentation<ref name=B/>. Celui-ci est occupé par deux cuvettes :
 
* une au Sud-Ouest de Pithivier où les formations lacustres dépassent 100 mètres,
 
* une au Sud-Ouest de Pithivier où les formations lacustres dépassent 100 mètres,
 
* une centrée sur la Ferté-St-Aubin où l'épaisseur totale avoisine les 100 mètres.
 
* une centrée sur la Ferté-St-Aubin où l'épaisseur totale avoisine les 100 mètres.
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Il est intéressant de noter que les faciès de la base de la formation (sur 20 à 30 mètres d'épaisseur) sont à tendance marneuse, donc très tendres.
 
Il est intéressant de noter que les faciès de la base de la formation (sur 20 à 30 mètres d'épaisseur) sont à tendance marneuse, donc très tendres.
 
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Les faciès des calcaires lacustres sont très variés : cela va des calcaires tendres à mous aux niveaux les plus durs. Seuls les faciès a priori durs sont décrits ci-dessous.
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Les faciès des calcaires lacustres sont très variés : cela va des calcaires tendres à mous aux niveaux les plus durs. Il existe également des horizons franchement argileux. Seuls les faciès a priori durs sont décrits ci-dessous.
 
* calcaires à grain fin lithographique :  
 
* calcaires à grain fin lithographique :  
 
** homogènes, à pâte sans éléments figurés, accessoirement parcourus de veinules de calcite,
 
** homogènes, à pâte sans éléments figurés, accessoirement parcourus de veinules de calcite,

Version du 11 décembre 2015 à 14:52

front de taille de la carrière de Montprofond à La Chaussée-Saint-Victor(41)

Le calcaire de Beauce est une formation d’origine lacustre datant de l’ère tertiaire, et plus particulièrement de l’Aquitanien. Cette formation est typique de la géologie de la région Centre-Val de Loire. Elle se rencontre lors des excavations pour la construction de fondation d'ouvrages et elle est exploitée pour faire des granulats utilisés principalement pour les infrastructures. Un magnifique affleurement est visible dans l'ancien front de taille de la carrière de Montprofond à La Chaussée-Saint-Victor[1]. L'essentiel des informations portées dans cet article proviennent du numéro spécial du Bulletin de liaison des Laboratoires de 1973, et d'un Essai de synthèse des niveaux durs du calcaire du Beauce[2].

Sommaire

ORIGINE, FORMATION GÉOLOGIQUE ET ÉLABORATION

1)Origine et formation

Une description plus complète est réalisée dans la synthèse[3] présentée par Jean-Marie LORAIN, spécialiste de la géologie de la région Centre-Val de Loire.

Le domaine lacustre s’est développé à l'époque Tertiaire dans le quart Sud-Ouest du Bassin Parisien sous une alternance de saisons sèches et de saisons des pluies (correspondant à un climat subtropical), sur une très vaste étendue généralement plate ou avec de très rares reliefs émergeants. Les faciès lacustres qui se déposent dans cet environnement sont essentiellement calcaires et s'accumulent depuis le Lutétien jusqu'à l'Aquitanien. On en retrouve quelques traces encore au Burdigalien. L'absence quasi constante de fossiles caractéristiques font que toute synthèse stratigraphique est difficile et que l'âge attribué à chaque formation est bien souvent arbitraire.
S'il existe un calcaire de Beauce au sens strict du terme qui correspond à l'étage Aquitanien, il est plus prudent de parler des formations lacustres de Beauce en sachant que l'on y incorpore des calcaires d'âge différents.

extension

Le calcaire de Beauce occupe une vaste superficie[3] et en excluant les zones où il est recouvert des formations de l'Orléanais et de la Sologne, on peut comptabiliser une superficie visible et exploitable d'environ 5 400 km2, juste recouvert par le limon des plateaux dont l'épaisseur maximale excède rarement 2,50 à 3,00 mètres et par quelques lambeaux épars de sables de Lozère.
Aux variations locales près, variations surtout sensibles en bordure et en relation avec les anticlinaux, l'épaisseur de l'ensemble des dépôts lacustres croît de la périphérie au centre du bassin de sédimentation[3]. Celui-ci est occupé par deux cuvettes :

  • une au Sud-Ouest de Pithivier où les formations lacustres dépassent 100 mètres,
  • une centrée sur la Ferté-St-Aubin où l'épaisseur totale avoisine les 100 mètres.


Le cadre paléogéographique lacustre explique la très grande variation des faciès rencontrés dans la formation des calcaires de Beauce (au sens très large) :

  • A la saison sèche, la surface quasi déserte est recouverte de boue calcaire séchée et craquelée, à l’exception des quelques grands étangs persistants.
  • A la saison des pluies l’ensemble était submergé par des crues rapides remaniant les sols séchés et déposant de nouvelles boues calcaires.
  • A la décrue, le paysage était dominé par des marécages entrecoupés de chenaux.

A ces faciès d’origine, s’ajoute les altérations qui ont affectées les calcaires de Beauce : l’altération karstique et l’altération périglaciaire du Quaternaire. Toutes deux sont à l’origine de nouveaux dépôts (argiles et brèches).

Il est intéressant de noter que les faciès de la base de la formation (sur 20 à 30 mètres d'épaisseur) sont à tendance marneuse, donc très tendres.

faciès

Les faciès des calcaires lacustres sont très variés : cela va des calcaires tendres à mous aux niveaux les plus durs. Il existe également des horizons franchement argileux. Seuls les faciès a priori durs sont décrits ci-dessous.

  • calcaires à grain fin lithographique :
    • homogènes, à pâte sans éléments figurés, accessoirement parcourus de veinules de calcite,
    • hétéromorphes : les éléments ne se distinguent du ciment que par leurs couleurs, le grain d'ensemble est homogène,
    • composites, tendant aux faciès bréchiques, mais homogènes de grain, ces calcaires peuvent être alvéolaires et vacuolaires.
  • calcaires gris à grain visible : contenant des débris de coquilles, alvéolaires ou à veinules ramifiées blanches.
  • calcaires bréchiques, à ciment homogène, micro-bréchique, oolithique.
  • calcaires oolithiques ou à gravelles.
  • calcaires à rognons avec des vacuoles délimitant plus ou moins les rognons.
  • calcaires rubanés attribués à des croutes algaires (faciès particulièrement spectaculaires à Prasville).
  • calcaires à structure filamenteuse, assez énigmatiques, des meulières de ce type exitent également.
  • meulière compacte.
  • meulière bréchique à éléments calcaires plus ou moins visibles.

2) Processus d’élaboration, d'extraction du matériau

L'extraction des formations calcaires, notamment en carrière, nécessite l'emploi d'explosif pour ameublir préalablement la formation. L'énergie n'a cependant pas besoin d'être très élevée.
Il existe des faciès dans cette formation qui peuvent être extraits par des engins à lame classique. Même certaines parties indurées peuvent être extraites par des pelles mécaniques car les bancs sont rarement continus.

CARACTÉRISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES

CARACTÉRISTIQUES GÉOTECHNIQUES

1) Produits brut

selon la norme NF P11-300[2].


Les principales caractéristiques géotechniques connues sont les suivantes :

  • Paramètres de nature:
    • Densité sur blocs :
    • Teneur en CaCO3 :
    • Plasticité sur les fines :
  • Paramètres d’état :
    • Teneur en eau :
  • Paramètres de comportement :
    • Influence de l’énergie de compactage :
    • Influence de la granulométrie :

2) Produit élaboré

UTILISATION DANS LES INFRASTRUCTURES ROUTIERES

1) En remblai

selon le GTR 92[4].

2) En couche de forme

3) En assise de chaussée

4) Autres techniques ou réemploi

LOCALISATION SUR LE TERRITOIRE

EMPLOIS RÉPERTORIES

RÉFÉRENCES

  1. C. LE DOUSSAL (2003). Le calcaire de Beauce- Carrière de Montprofond- La Chaussée Saint Victor- Element de l'espace géologique régional. Document pédagogique. Conservatoire des Sites de Loir-et-Cher et Centre départemental de Documentation Pédagogique 41.
  2. 2,0 et 2,1 J.M. LORAIN (1975). Essai de synthèse des niveaux durs du calcaire du Beauce. Carte au 1/250 000. Note explicative. 13 pages. LRPC Blois
  3. 3,0, 3,1 et 3,2 J.M. LORAIN (1973). La géologie du calcaire de Beauce. Bulletin de Liaison des Laboratoires des Ponts et Chaussées. N° spécial U - juin 1973
  4. LCPC-Sétra (1992) Guide de réalisation des remblais et des couches de forme. Fasc.1 et 2. Ré-edition en 2000.
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