Une décision d'Etat : Différence entre versions
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'''Ile de Ré''' (illustration de gauche) : Restitution d'un levé Lidar sur la commune de Loix. Le [http://www.shom.fr/fr_page/fr_act_Litto3D/index_litto3D.htm programme Litto3D®] couvre tout le littoral français, jusqu'à l'altitude 10 mètres.<br> | '''Ile de Ré''' (illustration de gauche) : Restitution d'un levé Lidar sur la commune de Loix. Le [http://www.shom.fr/fr_page/fr_act_Litto3D/index_litto3D.htm programme Litto3D®] couvre tout le littoral français, jusqu'à l'altitude 10 mètres.<br> | ||
− | Mais les risques de submersion ne concernent pas que le littoral. Ils pèsent aussi sur l’intérieur des terres, en particulier sur les bassins versants et les lits majeurs des principaux fleuves, qui n’entrent pas dans le périmètre du programme Litto3D®. En plus de celui-ci, l’IGN a donc lancé un chantier d’enrichissement de la couche altimétrie du référentiel à grande échelle (RGE Alti®), sur l’ensemble du territoire, et plus précisément sur les zones à risques. Cet enrichissement de la couche RGE Alti® et le programme | + | [[Image:feder_poitou_charentes.jpg|right|thumb|100px|feder poitou charentes]]Mais les risques de submersion ne concernent pas que le littoral. Ils pèsent aussi sur l’intérieur des terres, en particulier sur les bassins versants et les lits majeurs des principaux fleuves, qui n’entrent pas dans le périmètre du programme Litto3D®. En plus de celui-ci, l’IGN a donc lancé un chantier d’enrichissement de la couche altimétrie du référentiel à grande échelle (RGE Alti®), sur l’ensemble du territoire, et plus précisément sur les zones à risques. Cet enrichissement de la couche RGE Alti® et le programme Litto3D® répondent tous deux aux échéances fixées par la directive européenne relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation. Promulguée en 2007 et transposée en droit français, celle-ci prévoit notamment la constitution d’une cartographie détaillée des zones inondables, sur les côtes et dans les terres, à l’échéance de décembre 2013. Un programme de production et d’intégration a été établi par l’IGN et par la direction générale de la prévention des risques au ministère du développement durable. Les données acquises sont traitées à l'IGN. Le traitement occupe aujourd’hui vingt agents à temps plein.<br>Les « nuages de points » obtenus par le retour des ondes laser sont contrôlés. Des contrôles qualité sont effectués au sol, notamment par des mesures GPS. Les éventuels décalages entre les bandes de survol et les mesures au sol sont redressés.<br>Les opérateurs s’appuient aussi sur des photographies aériennes synchronisées aux mesures Lidar pour éliminer les points parasites. « Par exemple quand on a une bosse, il est nécessaire de savoir s'il s'agit d'un accident de terrain ou d'une voiture. » Les éléments de sursol sont retirés afin d’avoir une description fidèle du sol. « L'IGN produit des données de référence : des données précises et qualifiées » explique Gilles Martinoty. «Il faut que les personnes qui les utilisent puissent avoir confiance.» Les données<br>ainsi produites seront utilisées notamment par les Dreal, les collectivités ou des bureaux d'étude pour exécuter des modèles d'écoulements hydrauliques, d'aménagements portuaires ou touristiques. L’une des applications les plus avancées de Litto3D® est la simulation hydraulique, utilisant les équations de Navier-Stokes, à la base de la mécanique des fluides.<br> |
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Version du 29 janvier 2013 à 17:05
Le programme Litto3D® qui permet de telles modélisations sur l’ensemble du littoral français a été décidé en 2003 par le comité interministériel de la mer. Il est mis en œuvre par l’IGN pour la partie émergée, et par le SHOM (Service hydrographique et océanographique de la marine) pour la partie immergée. La programmation nationale est établie et sa réalisation est en cours. Côté IGN, son chef de projet s'appelle Gilles Martinoty. «La phase de projet a duré de 2003 à 2006.Les processus ont d’abord étéexpérimentés dans le golfe du Morbihan, puis dans la région de Toulon. Au début, la problématique était d'abord la courantologie.
Ile de Ré (illustration de gauche) : Restitution d'un levé Lidar sur la commune de Loix. Le programme Litto3D® couvre tout le littoral français, jusqu'à l'altitude 10 mètres.
Les « nuages de points » obtenus par le retour des ondes laser sont contrôlés. Des contrôles qualité sont effectués au sol, notamment par des mesures GPS. Les éventuels décalages entre les bandes de survol et les mesures au sol sont redressés.
Les opérateurs s’appuient aussi sur des photographies aériennes synchronisées aux mesures Lidar pour éliminer les points parasites. « Par exemple quand on a une bosse, il est nécessaire de savoir s'il s'agit d'un accident de terrain ou d'une voiture. » Les éléments de sursol sont retirés afin d’avoir une description fidèle du sol. « L'IGN produit des données de référence : des données précises et qualifiées » explique Gilles Martinoty. «Il faut que les personnes qui les utilisent puissent avoir confiance.» Les données
ainsi produites seront utilisées notamment par les Dreal, les collectivités ou des bureaux d'étude pour exécuter des modèles d'écoulements hydrauliques, d'aménagements portuaires ou touristiques. L’une des applications les plus avancées de Litto3D® est la simulation hydraulique, utilisant les équations de Navier-Stokes, à la base de la mécanique des fluides.
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Cette page est issue du dossier "Contre vents et marées" produit dans IGN-MAGAZINE n°63
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