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Le WikiBarDig vise à capitaliser et diffuser les connaissances scientifiques et techniques sur les barrages et les digues.Il contitue donc une base documentaire scientifique et technique sur les ouvrages hydrauliques. Le WikiBarDig ne constitue pas une base sur la réglementation sur les ouvrages hydrauliques en France. Celle-ci est accessible au travers les références réglementaires sur le site du Journal Officiel (http://www.journal-officiel.gouv.fr/) et ou sur le site Legifrance (https://www.legifrance.gouv.fr/).
Il existe deux types d'ouvrages, d'une part les ouvrages de stockage : barrages réservoirs,d'autre part les ouvrages de protection : barrages écrêteurs de crues, barrages de correction en montagne, digues de protection (fluviales, maritimes) , digues de canaux… Ces derniers ouvrages participent à la protection contre les inondations par ralentissement dynamique.
Les ouvrages hydrauliques sont insérés dans des systèmes plus vastes comportant notamment :
- pour les ouvrages de stockage, la zone impactée en cas de rupture ;
- pour les digues fluviales et maritimes, une zone protégée et un système de protection contre les aléas naturels liés à l’eau, constitué par la digue elle-même et tout autre élément de protection (dunes, murs…) , l’ensemble étant considéré comme le système endigué .
En complément de ces ouvrages, sont prises des mesures de prévention des inondations.
Le WikiBarDig est organisé selon quatre entrées : Savoirs/acteurs , Enjeux, Milieux et Territoires.Vous faites partie d'un bureau d'études, vous êtes gestionnaire ou propriétaire d'un ouvrage (barrage ou digue), vous appartenez aux services de contrôle de l'Etat, vous êtes enseignant, étudiant ou simplement vous vous intéressez aux ouvrages hydrauliques.
Nous vous proposons de suivre des parcours guidés (barrage, digue ou Gemapi) selon les connaissances que vous voulez acquérir ou approfondir.
Parcours barrage | |
Parcours digue | ![]() |
Parcours GEMAPI | |
DIGUE 2020, de la terre traitée à la chaux pour des digues maritimes résistantes en bord de Méditerranée'
Digue 2020 est une plateforme de recherche INRAE unique au monde. Située en Camargue, elle permet aux scientifiques de tester dans un laboratoire de digue maritime in situ, la durabilité et la résistance à l’érosion d’un matériau constitué d’un sol traité à la chaux.
Explications en vidéo ici : ici
Inondation en contexte de changement climatique, s’assurer que les ouvrages puissent faire face
La France comporte quelques 10 000 km de digue dont 1 000 km de digues maritime. La région Sud PACA compte à elle-seule 2 500 km en bordure de la Méditerranée, du Rhône ou d’autres cours d’eau. Avec 25% du littoral français urbanisé, ces ouvrages protègent d’importants enjeux humains, économiques et environnementaux en protégeant des habitants, des entreprises, des écosystèmes et ils participent au développement économique d’un territoire. Adapter ces ouvrages aux problématiques de changement climatique est un enjeu majeur pour les zones côtières dont le littoral subira l’élévation du niveau de la mer jusqu’à 60 cm à horizon 2100.
Sur le plan structurel, les digues datent en majorité du 19e siècle et nécessitent des investissements financiers de remise à niveau, de confortement voire de reconstruction. À côté de cet effort financier, il y a une volonté de réhabiliter avec une empreinte environnementale la plus faible possible. Faire du neuf avec l’ancien, en réutilisant les matériaux des digues existantes et en les renforçant, évite de déconstruire et reconstruire, minimisant les impacts d’extraction de matériaux et de transport. C’est aussi la garantie d’une meilleure intégration paysagère et environnementale en limitant l’apport des enrochements.
Un sol chaulé pour des digues plus résistantes, plus durables
Le mélange sol-chaux consiste à augmenter les propriétés mécaniques du sol en le mélangeant avec une faible quantité de chaux (entre de 2 à 4 %) qui va agir avec les particules argileuses du sol. Evaluer le traitement à la chaux pour réaliser des ouvrages hydrauliques résistants à l'érosion en milieu fluvial, a fait l’objet de précédents projets de recherche, notamment lors du projet DIGUEELITE conduit par INRAE. En 2020, les chercheurs de l’unité mixte de recherche Risques, écosystèmes, vulnérabilité, environnement, résilience (UMR RECOVER) d’INRAE ont souhaité évaluer cette méthode pour les digues maritimes qui protègent le littoral.
Une plateforme conçue et pilotée par INRAE pour mesurer l’érosion en continu
Première mondiale pour un ouvrage maritime, la plateforme de recherche Digue 2020 est dédiée à l’étude des digues de protection contre les submersions marines. Elle permet de quantifier à la fois, les actions de la mer, de la salinité, de la houle, du batillage et des tempêtes sur l’ouvrage de protection, sa durabilité et celle du matériau. Une quarantaine de capteurs de haute précision sont insérés dans le remblai de la digue et deux centrales d'acquisition permettent de mesurer l’érosion de surface et l’érosion interne. Construit au sein de la réserve du Parc naturel régional de la Camargue, ce dispositif inauguré en octobre 2021 est adossé sur près de 200 m à une digue à la mer du 19e siècle. Au-delà de l’évaluation de la conception et construction d’une digue à la mer en sol chaux, de sa durabilité face aux actions de la mer, la plateforme Digue 2020 s’intéresse également à la perception et la représentation du risque de submersion marine par les populations protégées par les digues.
Érosion littorale, des résultats opérationnels à court, moyen et long terme 20 ans pour évaluer la durabilité du mélange sol-chaux vis-à-vis des sollicitations maritimes
La plateforme Digue 2020 permet un suivi de l’érosion en continu. Les premiers résultats montrent que le sol traité à la chaux, quel que soit le pourcentage, résiste mieux à l’érosion. Ces mesures vont se poursuivre sur 20 ans pour évaluer la durabilité du mélange sol-chaux vis-à-vis des sollicitations maritimes et voir combien de temps l’ouvrage est capable d’assurer sa fonction de protection. Certains gestionnaires de digues ont déjà prévu d’utiliser le concept de digue en sol-chaux pour conforter certains de leurs ouvrages. Par ailleurs d’autres technologies et modèles développés sur la plateforme de recherche ont également vocation à être utilisés par les professionnels sur le moyen terme dans les ouvrages : les technologies de détection des fuites par méthodes acoustiques, les caractérisations non destructives des matériaux des digues par des méthodes géophysiques ou encore l’utilisation des techniques de fibres optiques pour mesurer les fuites.
Enfin, ce laboratoire in situ a vocation à accueillir d’autres projets de recherche, associant des partenaires académiques et du secteur socio-économique : gestionnaires de digues, industriels, bureaux d’ingénierie.
Contact : laurent.peyras@inrae.fr
Érosion de la surface du sol: loi locale et influence des propriétés du sol et des écoulements sur la résistance à l'érosion des ouvrages hydrauliques
Thèse par Shadi Youssef (INRAE) (shadi.youssef@inrae.fr)
Mots clés : Erosion interne, étude expérimentale, Hole Erosion Test, erosion function apparatus, sols cohésifs, paramètres du sol.
Résumé :
L'érosion interne est la cause principale de défaillance des structures hydrauliques en terre comme les digues et les barrages en remblai, liée aux écoulements d’infiltration qui détachent et transportent des particules de sol à travers le remblai ou sa fondation. La vulnérabilité à l'érosion est connue comme étant dépendante de plusieurs facteurs liés aux propriétés du sol et du fluide d’érosion. Cette étude a examiné différents facteurs liés au sol pouvant influencer l'érodibilité de mélanges argile/sol grossier, spécifiquement : la méthode de préparation du sol, donc la microstructure, la teneur en eau, le degré de compactage, la fraction de fines et la forme des particules grossières. Deux types de tests, le Hole Erosion Test (HET) et l’Erosion Function Apparatus (EFA), ont été réalisés sur des échantillons de densités, fractions argileuses et teneurs en eau variables. Pour les essais HET, une nouvelle technique a été développée pour mesurer le diamètre post-érosion mais aussi pour mener une analyse morphologique du conduit. Les résultats ont montré que la méthode de préparation du sol a un impact significatif sur la résistance à l'érosion via une modification de la microstructure et que les pourcentages d'argile inférieurs à 50% accentuent fortement l'érodibilité des mélanges étudiés. L’augmentation de la teneur en eau induit une légère augmentation de la résistance à l'érosion, mais aussi de la cinétique d'érosion. Les résultats HET ont indiqué une augmentation de la résistance à l'érosion avec le taux de compactage, tandis que les résultats EFA ont montré une insensibilité à ce paramètre. En ce qui concerne l’effet de la forme des particules grossières (sable d’Hostun, sable de Loire, billes de verre), les résultats ont révélé deux conclusions contre-intuitives : les particules arrondies confèrent une meilleure résistance contre l'initiation de l'érosion mais, une fois l'érosion amorcée, elles favorisent une cinétique plus rapide.
Contact : pierre.philippe@inrae.fr ou nadia.benahmed@inrae.fr
Dispositif d'essai Hole Erosion Test (HET) / Inrae Recover G2DR (Shadi Youssef)
Dispositif d'essai Erosion Function Apparatus (EFA) / ESTP (Shadi Youssef)WikiBarDig est ouvert depuis le 7 août 2015 !
Cette plateforme a pour origine une base de connaissances développée par l'équipe Géomécanique, Génie Civil, Décision, Risque (G2DR) de l'UMR Risques, écosystèmes, vulnérabilité, environnement, résilience (RECOVER) d'Inrae basée à Aix-en-Provence, en collaboration avec l'unité de recherche Technologies et Systèmes d'informations pour les agrosystèmes (TSCF) basée à l'Inrae de Clermont-Ferrand.Digues 2024 : Systèmes et ouvrages de protection contre les inondations d'origines maritimes et fluviales État des lieux, avancées, innovations et perspectives - Colloque scientifique et technique, 27-29 mars 2024 Aix-en-Provence
INRAE organisera du 27 au 29 mars 2024 à Aix-en-Provence, avec le soutien du MTECT et le partenariat du Cerema,du CFBR et de France Digues, un nouveau colloque scientifique et technique :
Systèmes et ouvrages de protection contre les inondations d'origines maritimes et fluviales : État des lieux, avancées, innovations et perspectives
Ce colloque se tiendra après quelques années d’exercice de la compétence GEMAPI, cadre organisationnel et réglementaire pour la gestion, l'efficacité et la sécurité des systèmes de protection contre les inondations dans les environnements maritimes, fluviaux et torrentiels et la montée en puissance des acteurs de la profession.
Il permettra de faire le point en particulier sur:
• l’organisation des gestionnaires et des autorités compétentes,
• le retour d’expérience sur des événements récents,
• les projets de confortement ou de construction d’ouvrages, récents ou en cours de conception ou de réalisation,
• les résultats et avancées en matière d’analyse, d’évaluation et de gestion des risques, de la vulnérabilité et de la résilience des territoires et leur application dans les études de dangers des systèmes d’endiguement et des aménagements hydrauliques de stockage provisoire des eaux,
• les résultats et avancées techniques, technologiques et scientifiques dans les différents domaines géomécanique, génie civil et hydraulique, en lien avec les systèmes et ouvrages de protection fluviaux, torrentiels et maritimes, incluant les résultats et avancées des nombreux projets de recherche récents ou en cours dans le domaine.
Le public attendu comprend tous les professionnels concernés par le domaine : personnels des sociétés d'ingénierie, chercheurs, élus et techniciens des organisations en charge de la gestion et de l’exploitation des systèmes de protection, entreprises de travaux, prestataires de service, services de l'État en charge du contrôle des ouvrages ou de la gestion des risques…
Pour plus de renseignements:
Contact : laurent.peyras@inrae.fr ou remy.tourment@inrae.fr