Maintenance de l'écluse de Gambsheim
Ces vidéos ont été mises en place par le Commissariat Général au Développement Durable du ministère du développement durable et organisée par le Service de Navigation de Strasbourg. Centrées sur l'hydrosystème RHIN et ses problématiques, elles se sont déroulées du 17 au 21 mai 2010.
Intervenants :
Patrick Demange - Responsable des écluses de Gambsheim. VNF.
Hélène Chenet - Chef de la subdivion de Gambsheim VNF de Strasbourg.
Philippe Foucher - Chercheur ERA27 Imagerie Méthodes-Optiques du Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées de Strasbourg.
WIKHYDRO - Maintenance de l'écluse de Gamsheim par Wikhydro
La maintenance sur un site tel que Gambsheim peut représentée 772 opérations annuelles et 2300 heures de maintenance. Cette opération mobilise une équipe spécialisée sur le site et fait appel, quelques fois, à des entreprises extérieures.
On trouve sur le site un local Val à l’amont, où est utilisée une centrale hydraulique actionnée par un terrain de levage. Cet instrument est révisé 2 fois par an, par une entreprise extérieure pour un constat spécialiste en hydraulique.
Une opération de maintenance rapide et sure, qui consiste en la vérification magnétographique de l’intégralité des câbles de transfert est effectuée 2 fois par an, en plus d’un contrôle électromagnétique des câbles, qui permet de déceler les partes de section métalliques (rupture de fils, usure, corrosion importante des câbles). Cela permet de connaître l’état général des câbles et leur évolution, 2 fois par an.
Il est possible d’observer une pathologie génie civile. Les blocs constitutifs de l’écluse peuvent bouger. Dans le cadre de la maintenance, ces mouvements sont instrumentés par des fissuromètres en 3 dimensions, l’ouvrage est doté de 16 fissuromètres. L’équipe relève, mensuellement, ces fissuromètres sous forme de valeurs (X, Y, Z) et crée une base de données, où ils placent ces mesures dans un historique.
Ces mouvements de blocs suivent 2 ordres :
- Des mouvements saisonniers, sur la base de variations de la température et de l’humidité et donc réversibles.
- Des mouvements irréversibles, qui sont les plus problématiques, spécialement quand les blocs basculent vers l’amont. Sur les blocs à tête aval ou à tête amont, ces mouvements peuvent perturber les manœuvres des portes amont et aval. Cela peut occasionner un déchirement du joint qui assure l’étanchéité entre les blocs constitutifs de l’écluse.
Les fuites sont souvent liées à ces mouvements de blocs, mais cela est surtout lié au déchirement des joints internes.
Avec la techniques du fissuromètre, on ne peut mesurer que ce qui passe en haut du bloc. Ce qui se passe en bas n’est alors pas visible.
A l’aide d’outils d’analyse d’images, on peut prendre une image à différents niveaux. A l’aide d’une caméra (visible ou infrarouge), on peut voir les différences thermiques et effectuer des acquisitions une fois par an. Ensuite par ces images sur logiciel, voir l’évolution de ces mouvements de blocs.