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Toilettes sèches (HU)

De Wikibardig

Traduction anglaise : dry toilets

Dernière mise à jour : 05/05/2025

Dispositif d'assainissement non collectif fonctionnant sans eau et sans transport ; les résidus des toilettes sèches sont généralement traités sur la parcelle par compostage ; l’utilisation de toilettes sèches doit être associée à une filière de traitement des eaux ménagères (eaux grises plus eaux provenant des cuisines).

Sommaire

Différents types

Il existe deux types principaux de toilettes sèches selon que l'on sépare ou non les fèces et l'urine à la source (figure 1).


Figure 1 : Différents types de toilettes sèches ; Source : Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (2012)

Toilettes unitaires

En l'absence de séparation, on parle de toilettes unitaires. Ce type de toilettes peut fonctionner de deux façons différentes (Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie; 2012) :

  • Dans les toilettes unitaires à sciure (on parle parfois de Toilettes à Litière Biomaîtrisée ou TLB), les excréments tombent par gravité dans une chambre de compostage ou un réceptacle ; l’ajout de litière avant la mise en service ainsi qu’après chaque utilisation a notamment pour effet d’absorber les liquides et de bloquer les odeurs.
  • Dans le cas des toilettes unitaires à séparation gravitaire, les excréments tombent aussi par gravité dans une chambre de compostage ou un réceptacle. Les urines percolent vers le bas du composteur où elles sont évacuées vers un dispositif de traitement dédié. Les matières fécales sont hygiénisées par compostage ou lombricompostage, soit à l’intérieur du réceptacle ou de la chambre de compostage, soit sur une aire extérieure.

Toilettes à séparation à la source

Le principe consiste à récupérer séparément l'urine et les matières fécales. Les fèces sont collectées dans un réservoir de stockage pour un compostage ultérieur. Les urines seules peuvent être valorisées (voir Collecte séparée des urines (HU)).

Comme les urines représentent 90% du volume des excréments, cette solution permet d’espacer les fréquences de vidange du réservoir de compostage, d'autant qu'elle évite le besoin d'une litière pour absorber les liquides. Elle nécessite cependant des sièges de toilettes spécifiques (figure 2).


Figure 12 : Exemple de cuvette de WC permettant une collecte séparée des urines ; crédit photo Jean Pierre Tabuchi.

Avantages et inconvénients

  • Absence de consommation d'eau et récupération de ressources ;
  • Installation possible pour toute taille d’habitation moyennant un dimensionnement adapté ;
  • Installation possible dans le cas d'une utilisation intermittente (résidence secondaire par exemple) ;
  • Technique sans bruit ni consommation électrique (sauf en cas de recours à un poste de relevage) ;
  • Installation possible en zones à usages sensibles en l'absence d'une réglementation locale spécifique ;

Mais :

  • Nécessité d'une autre solution pour les eaux ménagères ;
  • Sujétions d'installation possibles (un dispositif de ventilation forcé pour assurer le contrôle des odeurs, espace disponible sous les toilettes pour récupérer les excréments) ;
  • Contraintes d'entretien (récupération et gestion des matières).

Bibliographie :

Pour en savoir plus :

Outils personnels